Les différents piliers de la retraite en Suisse
L'âge de la retraite en Suisse est fixé à 64 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes. Il est toutefois possible de l'anticiper dès 63 ans en sacrifiant 6.8% du montant de la rente de vieillesse par année d'avance.
Les prestations de l'assurance-vieillesse varient en fonction du nombre d'années de travail rémunéré, du taux d'occupation, du salaire réalisé, de l'absence de toute activité lucrative, de l'état de santé, de l'état civil, etc.
La Constitution fédérale définit trois piliers sur lesquels repose le système de retraite suisse :
Le 1er pilier : l'AVS (assurance-vieillesse et survivants)
La cotisation AVS est obligatoire pour toute personne travaillant ou habitant sur le territoire suisse, à partir du 1er janvier de l'année des 18 ans et ce, jusqu'à l'âge de la retraite.
La rente AVS est destinée à couvrir les besoins vitaux. C'est un droit qui est automatique à partir du premier jour du mois qui suit le mois d'anniversaire des 64 ou 65 ans.
Cependant, certaines démarches sont nécessaires car celle-ci n'est pas versée mécaniquement. En effet, une demande doit être adressée trois à six mois avant l'âge de la retraite à la caisse de compensation affiliée au dernier employeur.
Un calcul de la future rente de vieillesse peut être communiqué par la caisse de compensation AVS. Elle est d'environ CHF 1'100.- par mois au minimum et de CHF 2'300.- par mois au maximum (la variation dépend des revenus pour lesquels il y a eu cotisation).
Le 2ème pilier : la prévoyance professionnelle
La prévoyance professionnelle couvre trois risques: la vieilliesse, l'invalidité et le décés. Elle vient en complément de l'AVS. Un taux minimum obligatoire est prélevé directement sur le salaire de l'employé dès l'âge de 25 ans révolus et jusqu'à l'âge de la retraite. L'employeur paye une part au moins égale à celle de son salarié.
Un régime obligatoire a été instauré par la loi sur la prévoyance professionnelle afin de permettre aux retraités le maintient de leurs ressources à un niveau approprié à un pourcentage de leur dernier gain assuré.
La prévoyance professionnelle peut être perçue soit en capital, soit en rentes, soit 50% en capital et le reste en rentes.
L'avantage du deuxième pilier est que, si le plan de prévoyance le permet, l'assuré peut étoffer son capital retraite en effectuant des achats. Cette opération lui permet d'augmenter les prestations et de diminuer la charge fiscale car plus le taux marginal d'imposition de l'assuré est élevé, plus l'économie d'impôt est élevée.
Le 3ème pilier : la prévoyance individuelle
La prévoyance professionnelle individuelle est facultative, elle a pour but d'améliorer le niveau de vie au moment de la retraite en ayant un revenu complémentaire. Seuls deux tiers des suisses optent pour cette possibilité selon une récente étude.
C'est une épargne personnelle qui peut être, soit une prévoyance libre dite 3b (or, actions, titres, épargne, immeubles, assurance vie, etc.), soit une prévoyance individuelle liée dite 3a qui est ouvert à toutes les personnes qui exercent une activité lucrative en Suisse (y compris les frontaliers).